Déjà bien connu du public, Stéphane Guillon a récemment explosé l’audimat en consacrant une de ses chroniques radio aux frasques de Dominique Strauss-Kahn. Sur scène, le bonhomme à la voix grinçante tchatche en continu durant plus de 2 heures 10, une performance. Depuis son dernier spectacle, Guillon a évolué. Il privilégie le one-man-show à la chronique, avec des sketchs où il incarne des personnages cyniques, un directeur de prison, un milliardaire ou une préposée à l’arrivée des naissances. Côté satire politique, on a droit à une dictée du futur relatant dix ans de règne sarkoziste (2007-2017), photos de Carla et Sarko à l’appui. Ce show est plus personnel que le précédent : Guillon raconte son enfance à Neuilly, évoque son père féru d’histoire de France qui se perdait en monologues érudits sur la vie des grands hommes – d’où, peut-être, un gène familial de la chronique… Tout au long du spectacle, l’humoriste glisse quelques imitations bien senties de Sarkozy. C’est plutôt bien vu, bien écrit, mais à la longue, sa voix pincée, réglée fort dans le micro comme pour un public malentendant, casse un peu les tympans.