Avec ses chroniques acides balancées jadis d’une voix pincée aux invités de l’émission de Stéphane Bern, ou sa revue de presse actuelle chez Ardisson, Stéphane Guillon fait figure de sniper iconoclaste dans un paysage cathodique souffrant de « druckérite aigue ». Mais là, seul en scène, finies les pointes affûtées sur mesure, le face à face mordant avec la victime et le frisson du direct, Guillon récite un texte certes drôle, mais souvent figé dans une provocation convenue, et conclut sur quelques talentueuses imitations de personnalités. À croire que l’humoriste est meilleur pour écrire sa chronique à la va-vite que pour préparer son propre spectacle… « En avant la musique » ou de la nécessité (pour Guillon) de la contrainte dans la création.
Vu le 4 octobre 2005 au Trévise