Si Sophie Jézéquel invente des personnages plus cruels et sadiques les uns que les autres, c’est sans doute qu’elle aime à choquer son public. Jusque-là, rien d’original. Ce qui l’est davantage, c’est cette justesse de ton et de jeu qui légitime la caricature sans qu’on y voie une provocation systématique. Forte de ces qualités, la comédienne nous déballe une galerie de portraits acides qui vaut le coup d’oeil : bonne-sœur lascive, mono de colo rendue folle par les gosses, bambin ultra-violent, vieille tante sadique… Chaque personnage est mis en valeur par la diction et les mimiques ad hoc. Le public secoué en redemande.