Solinge, c’est le nouveau nom que choisit Ludile, 19 ans, pour une tenter de retrouver une identité vierge et essayer de continuer à vivre après le viol qu’elle a subi. Le texte intime et autobiographique de la plasticienne Pia Divoka, son écriture précise bien qu’un peu imparfaite rendent au plus près l’expérience d’un tel traumatisme. Toute en fragilité ingénue, Laurence Viel incarne seule ce texte durant plus d’une heure, remuant au fond de nous quelque chose qui nous tenaille. Son visage morcelé, projeté au mur grâce au dispositif vidéo d’Hicham Benohoud, donne une résonance visuelle à cette décomposition de l’être. Une expérience scénique qui réussit à effleurer l’indicible de ces quatre lettres : v i o l.