Pour la première fois le mois dernier, la Scène de poésie du Chat noir a été filmée en réalité virtuelle, à 360 degrés. De sorte qu’on peut revoir le spectacle de tous les angles autant de fois que nécessaire. Compte rendu complet de la soirée !
C’était une première, une grande première. Mercredi 15 février 2023 à 20h, soit trois ans et trois jours après le lancement de la scène de poésie du Chat noir à la Cantine du 18e, notre plateau de poésie a été filmé par une caméra omnidirectionnelle. Résultat : une vidéo en réalité virtuelle à 360 degrés, offrant une expérience de vision proche de la réalité. En effet, les spectateurs ont la possibilité de naviguer dans l’image, soit en pivotant leur téléphone, soit en cliquant-glissant l’image en passant le doigt sur un écran de smartphone ou avec une souris d’ordinateur. En d’autres termes, chacun peut (re)voir la vidéo de tous les angles, à chaque moment. S’arrêter et reprendre. Redécouvrir la même performance d’autant de point de vues différents. A l’infini !
Cette première, on la doit à l’initiative d’une vidéaste montmartroise pleine de talent et d’énergie, Luci Baudi, qui vient de créer Mouvement MontmARTre, un réseau artistique local qui promeut l’art produit et diffusé sur la butte, grâce à sa plateforme vidéo MontmARTre.tv. Lors de notre scène mensuelle de poésie déclamée, Luci a donc posé sa caméra 360 sur la scène de Mezzanine, juste à côté du micro où sont passé nos poètes, et elle a tout capté. Tout ou presque, puisqu’il ne manque que le dernier set de poésie, le troisième, un peu tardif, qui a excédé la capacité mémorielle de la caméra.
Désormais donc, la scène de poésie du Chat noir, qui se produit chaque 3e mercredi du mois dans la Mezzanine des Trois Baudets, sera visionnable en réalité virtuelle. Visionnable et revisionnable à 360 degrés. Comme si vous y étiez, et sans bouger de là où vous êtes.
On a l’habitude de dire, comme nos ancêtres du Chat noir de 1881, « Soyez Modernes » ! Ça n’a jamais été si vrai…
Voici l’intégralité des poètes dont l’intervention a été captée, ce soir-là, dans l’œil panoptique de la caméra. Le nom de chaque poète ou poétesse est mentionné, suivi du titre de son œuvre, avec, entre parenthèses, le moment précis de la soirée où ils/elles dont passés.
– Présentation par Julien Barret et Romain Nouat (0’00)
1er set (2’30)
– Daniel Okroglic, « Donne-moi un instant » (2’40)
– JJD, « Là où se finit mon écrit » (6’10)
– Tonton Humanis, « Juste toi et moi » (11’30)
– Sophie, « Première fois » (16’10)
– Isabref, « Ma Planète » (21’30)
– Nathalie, « Poème » (27’)
– Zoë, « Sans titre » (29’)
– Élisabeth Morcellet, « L’instant » (35’)
– Élisabeth Sanguinetti, « Poème » (38’)
– Mowcha Kot, « 14 Thomas » (40’15)
– Alexandre Bonnet-Terrile , « Poème à propos de la manifestation Barbès – La Villette du dimanche 5 décembre 2021 » (48’45)
– Carole « Décoration d’intérieur » (54’30)
2e set (58’45)
– Yves-Marie Rolin, « J’ai un enfant qui crie », en hommage aux femmes iraniennes (59’)
– Valérie et Dominique (ValDom), « Poème accompagné au duduk » (1h04’55)
– Didier, « Improvisation sur la poésie » (1h09’10)
– Claire, « Sur le corps » (1h15’10)
– Gabriel, « Astrée sur le départ » (1h21)
– Yaz Sane, « Ton nom veut dire été » (1h24)
– Brook, « Danse » (1h29’25)
– Gantuan, « Amour » (1h33’30)
– Louise, « A ne surtout pas dire » (1h33’50)
– Josie, « Les Fleurs » (1h42’30)
– Nicolas-Dimitri, « Mon père est performeur » (1h44’25)
– Xavier, « poème » (1h49’20)
3e set, non capté par la vidéo :
– Yugze le Barde, « L’humanité est dans des trains »
– L’Azraël, « Terre »
– Libidam, « Alice »
– Florent, « Le radeau ivre de la méduse »
– Aurélie, « Chasseur à son pied d’estival »
– Orcy de Travers, « Surprise »
– Valérie et Dominique, un autre poème au duduk
– Daniel, « Printemps »
Rendez-vous mercredi prochain – le 15 mars 2023 – à 19h30 pour la prochaine Scène de poésie du Chat noir !
Capture d’écran de la captation vidéo de la Scène du Chat noir en réalité virtuelle
Pour finir, quelques vers, quelques phrases, quelques mots notés au vol :
« Je me suis toujours méfié de la décoration d’intérieur et des gens qui la font » (Carole)
« Il n’est rien qui, se niant, ne cesse d’exister » (JJD)
« La chasteté s’affiche comme un post it collé sur le front » (Zoë)
« Je suis contrainte d’aimer ce qui me lacère » « Le corps fort devient coffre fort » (Claire)
« C’est jour de printemps, c’est jour de tympan » (Isabref)
« Elle a pris toutes ses affaires, c’est comme ça que j’ai compris que j’étais minimaliste » (Gantuan)
« J’observe un garçon gros, très pale et roux. Les roux m’étonnent » /« J’ai envie d’une quiche aux poireaux, mais mal cuite et par endroits glacée, par endroits trop chaude » (Alexandre Bonnet-Terrile)
