Rachid Khalil est arabe. Pas maghrébine, ni beurette : arabe. À une époque qu’elle dit marquée par l’hypocrisie, la jeune fille n’a pas peur de dire les choses telles qu’elles sont. Voici donc un spectacle politiquement incorrect, avec sa critique de la domination de la femme, ses défilés de mode en tchador, son personnage de la tante Fatna violentée à coups de poing derrière le rideau, ou celui de Marie-Sophie, franchouillarde au bon fond, raciste par ignorance. Un one-woman-show théâtral, rythmé, à la scénographie soignée, qui alterne saynètes enlevées et longs passages émouvants. Gracieuse, sensible, Rachida Khalil évite à la fois le travers du café-théâtre et celui de l’élitisme théâtral.
Vu le 2 février 2005 au Splendid