Cloclo avait ses Claudettes, Pascal Assy a ses assiettes : deux filles du public qu’il fait monter sur scène pour fredonner ses refrains. Guitare sèche à bout de bras, un musicien penaud, nonchalant, l’air déprimé débarque sur scène. Tout l’humour de Pascal Assy repose sur cette image de looser pince-sans-rire, intéressante sans être originale, qui amuse ou agace les spectateurs. Tandis que sa voix traînante fredonne des chansonnettes pleines d’autodérision, son visage affiche un sourire triste et un regard langoureux. Il lâche ainsi sa bile contre la société, les jeunes qui l’appellent Monsieur alors qu’il voudrait être des leurs et les filles faciles qui font regretter les soirs de cuite.