Sur l’affiche, Nana porte une mèche blanche dont elle apprend aux spectateurs l’origine : le vitiligo, maladie de l’épiderme qui survient à la suite d’un choc émotionnel. Dans ce one-woman-show assez classique, la comédienne ne s’embarrasse pas de faire des transitions entre ses personnages : elle les introduit à la manière d’une présentatrice télé, en évoquant d’ailleurs « Relooking Extrême », une émission de chirurgie esthétique sur le mode avant/après, dont la voix off se trouve justement dans le public. Le bonhomme à l’organe vibrant ponctue le show de remarques et de rires électriques, ce qui met un peu mal à l’aise la comédienne qui fait penser à une ado, avec ses bonnes mimiques et des jeux de mots un rien neuneu. Nana interprète successivement une ado à la piscine, une lesbienne esthéticienne, une réalisatrice de films pornos pour vieux (pas mal), une bourge au volant qui écrase Pierre (qui roule), un mec en chaise roulante et aussi la Mort, comme Guillaume Meurice… Les sketchs sont très courts : 3 vannes, une chute (ou pas) et hop, on passe au suivant. Avantage, c’est assez rythmé. Inconvénient, aucun sujet n’est approfondi. Malgré une vraie recherche d’originalité, 50 minutes de show assez poussives !