Nadia Roz au théâtre Le Temple

Nadia Roz, qu’on peut voir en compagnie d’Anne-Sophie Girard, Christine Berrou et Bérengère Krief dans le « Connasses Comédie club », présente un show très léché, parfaitement interprété, mais pas toujours original. Ça commence par une parodie de son boulot chez « Middle », une enseigne de grande distribution où, chargée d’animations de Noël, elle s’en prend aux gosses en leur annonçant l’inexistence du Père Noël – un des lieux communs de l’humour actuel, même si la comédienne a le sens de la formule : «  je ne peux pas saquer ce qui fait moins d’un mètre trente ».

Après cette expérience, elle s’en prend aux « ch’tis qui ont inventé la crise », et fait un tour à Pôle Emploi. Elle s’y présente dans la peau de sa cousine, une petite caille avec bonnet, dans un registre à la Julie Ferrier. Ses perspectives d’avenir : devenir mannequin en passant par le centre de « Guantana-meuf », ou devenir une vraie « femme domestique » avec la méthode d’une maman à la Tata Khadija.

Les filles se font des films, explique-t-elle, en nous plaçant dans son multiplex intérieur où les comédies à l’eau de rose côtoient les chorégraphies Bollywood, un moment fort du show… Elle incarne la Blanche Neige de Walt Disney avec un mimétisme bluffant, chantant une ode au ménage à laquelle succède un slam très sérieux.

La comédienne a beau verser dans le mauvais esprit, en balançant des infos sur ces colorants de bonbons qui donnent le cancer ou en évoquant ces « femmes domestiques » cloîtrées chez elles, quelque chose de convenu émane de son show pourtant très bien mené.

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