Mélissa Fuentes, La Centrale

  • @ Sven Teschke

La blanche cylindrique d’une pompe à toxiques,
Dessine la silhouette d’une pin-up bucolique.
La transe des effluves, qu’elle a tant respiré
Gonfle le nuage en une large fumée.
Expire en souffles courts,
Percutants l’atmosphère,
Sur une corde tendue, puérile elle sautille,
En blessant l’univers de sa corolle acide,
Ses vapeurs funambules,
Encanaillent l’azur et toutes ses particules.
Le ciel chie dans la gorge de son enfant mort-né,
Qu’au fond de ses entrailles, elle sentie suffoquer.
Son sein s’est irradié,
Au creux de la Centrale,
Elle s’en est allée.
Un bain de monoxyde s’échappe lentement,
Du venin rutilant nécrose les étoiles
Recouvre avec ses bras le monde sous un voile.

Ce poème fait partie des 23 contributions reçues mercredi 20 mai 2020, à l’occasion de la 3e scène confinée du Chat Noir (dont le compte-rendu est à lire ici).

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