Dans un premier spectacle prometteur mais imparfait, Linda Hecquet interprète une créature fragile au visage blanc marqué d’un point rouge. Seule avec sa tortue dans une salle d’attente, hésitante, timide, elle attend sans comprendre pourquoi, puisqu’elle a pris rendez-vous. Petit à petit, elle livre au public son sentiment de vulnérabilité au monde et son impression d’être, comme sa tortue, repliée dans sa carapace : ce sont là des thèmes intéressants, mais le propos verse parfois dans le déjà vu et peine à avancer, tandis que la voix est peut-être trop appuyée, monocorde… Malgré ce travail inégal, on note l’originalité du parti-pris qui traite le thème de l’angoisse existentielle par le biais du clown.