Cette tragi-comédie écrite au cordeau raconte une semaine de l’existence de Simon Labrosse, qui cherche à donner un sens à sa vie en s’inventant chaque jour un nouveau métier : cascadeur émotif, spectateur personnel, finisseur de phrases, flatteur d’ego, allégeur de conscience… Il monte un spectacle racontant sa vie, aidé par deux comédiens amateurs : son ami Léo qui écrit des poèmes désespérés et Nathalie qui veut faire un film sur son bouillonnement intérieur. L’écriture de Carole Fréchette est moderne et sonne juste, sauf dans quelques passages tirés par les cheveux… Les trois comédiens disent ce texte sans rien changer à la langue québécoise de l’auteur – ce qui donne quelques formules croustillantes et une syntaxe qui, vu d’ici, semble parfois artificielle. Les gingles et mimiques d’Anne Tappon font bien rire le public.