Au Splendid, de célèbre renommée, on joue en ce moment une comédie bien troussée sur l’amitié, le mariage et l’infidélité. Trois couples se retrouvent dans un hôtel classe pour célébrer le mariage de deux d’entre eux : les trois mecs ont loué une suite, les trois filles une autre, pour faire la fête une dernière fois avant la cérémonie. De part et d’autre, ça caquette, ça boit et ça fait des bêtises, stripteaseur ou gogo danseuses à la clé… Le public assiste, acte après acte, aux péripéties des gars et des filles. Parler actuel, références aux années 80, à sa culture, à ses produits (pourquoi Grosquick a-t-il été remplacé par Quickie sur les boites de Nesquick ?), cette comédie pour trentenaires, un peu dans la lignée des pièces de Clément Michel, alterne vannes efficaces, parfois un peu lourdes, et moments d’émotion quand il est question d’amour. Les personnages sont bien trouvés, caricaturaux comme il faut, Maud le Guenedal en beauté cassante à l’égard de la bécasse ingénue incarnée par Elisa Menez, Émilie Caen en future mariée « qu’il ne faut pas faire chier » le plus beau jour de sa vie. Les comédiens aussi sont bons, Benjamin Zeitoun en narcoleptique tête en l’air, Thomas Neitzert en futur marié honnête et Vincent Azé, l’auteur de la pièce, en avocat hâbleur… Bien rythmé, bien joué : le vaudeville d’aujourd’hui !