Comme l’indique son titre, le spectacle de poésie mis en scène par Daniel Soulier est axé sur l’altérité, la relation à l’autre. Sur scène, deux comédiens, Sylvie Sénéchal, Assane Timbo, accompagnés d’un musicien interprètent avec une grande justesse une série de poèmes qui vont de Jalal ud din Rûmi, poète persan du treizième siècle, à Boby Lapointe. On se laisse aller les yeux fermés à ce verbe poétique parsemé d’intermèdes de oud, peut-être un peu longs, joués avec doigté par Athar Torabi. Au fond de la scène sont projetées des photos de graffitis urbains dont la présence semble un peu incongrue au début, avant que ces images ne finissent par se fondre dans l’univers des mots et de la musique. La mise en scène est assez classique mais elle rend vivants les textes qui sont dits.