Tic-tac Tic-tac
L’horloge tourne mais le temps ne passe pas
La vie défile mais je ne vieillis pas
Tu me donnes ton amour mais je ne te le rends pas
Mais les mots du jour ne sont pas amour et joie
Mais plutôt confinement et corona
Mais pour écrire il n’y a pas de loi
S’en sortir sans sortir
Reste chez toi pour agir
Mais ce que je voulais vraiment vous dire
C’est ce qui me pèse sur le cœur
Mais aussi ce qui me fait peur
De ma vie je suis l’auteur mais aussi l’éditeur
Parfois je n’en peux plus de mon cœur qui bat
Pas parce que je suis triste ou que ça ne va pas
Simplement qu’il se défend d’un combat qui ne se gagne pas
Il se défend de l’amour qu’il lui donne
Pas de pénurie d’affection mais il se rationne
Il est drôle il me plait, je sais qu’il m’affectionne
Pris dans tes chaines, tu ne sais plus où est la clé
Emmêlé dans ces cordes, tu n’arrives plus à te libérer
Ton armure, tu n’arrives pas à l’enlever
Laisse-toi aimer, laisse-toi rêver
Tombe amoureuse, baisse la garde
Fais toi confiance
Si seulement c’était si simple,
Mais déjà je respire, je vis j’existe, je savoure, je ris, je pleure, je vibre, je cours, je chante, je danse, je parle, je clame, je suis.
Alors n’aie plus peur du vertige de la vie, et souviens toi, si tu as peur ne regarde pas en bas.
Brise le silence, prends la parole, libère ta voix, libère-toi.
Ma plume est solitaire mais ensemble on peut s’envoler, et aller si haut qu’on n’aura plus jamais besoin d’atterrir.
J’aime jouer avec les maux, les prendre de haut, de bas. Parfois ils sont coupants, parfois on se blesse, par foi on les adresse.
* * *
Ce texte fait partie des 29 poèmes reçus mercredi 25 mars 2020, lors de la première scène confinée du Chat Noir. Retrouvez les autres dans le compte-rendu de cette restitution virtuelle.