Après un premier spectacle où l’on sentait encore l’influence d’humoristes comme Élie Semoun, Jérémy Ferrari revient plus affirmé avec un one-man-show intelligent et bien mené centré sur la religion. Il commence par décortiquer l’Ancien Testament façon stand-up, en montrant l’absurde, la misogynie, la cruauté du texte : c’est juste, instructif et vraiment drôle… Ensuite, c’est un show plus classique où le comédien, au chapitre du jugement dernier, dialogue avec Dieu en illustrant dans une série de sketchs les sept pêchés capitaux, dont la gourmandise avec une garnison de soldats français en Afrique, la luxure avec un prêtre pédophile et libidineux (pas très original), ou la jalousie avec un schizophrène qui torture sa femme prisonnière… On apprécie le travail d’écriture et l’univers foisonnant de ce spectacle qui étonne tout en étant assez traditionnel dans les codes.