À mille lieues de la génération H, voici Jean-Jacques Devaux, timbre sourd, débit expéditif et touche de chansonnier désuet. Bref, le gars qui vous rappelle à la fois qu’on pouvait aller très loin dans l’humour des années 80 et que la recette du calembour politique façon la Classe a peut-être fait son temps. N’empêche, il y a quelque chose de jouissif à constater qu’avec cet inventaire sarcastique balayant avec irrévérence les thèmes du racisme, de la religion et de l’actualité politique – incluant l’incontournable référence à la canicule 2004 -, Jean-Jacques Devaux arrache des « oh » d’indignation à la ménagère de 40 ans.