Un one-man-show gay ? Non, pas seulement… Doté d’une sensibilité et d’une intelligence particulières, Jarry nous livre son parcours d’être humain à part, celui d’un homo fils de vigneron qui veut exister en affirmant sa singularité. Plus familier des majorettes que des cours de judo, préférant la gymnastique à sa mobylette qu’il envoie valser dans le fossé, Jarry n’a pourtant rien à voir avec la caricature de folle en cage que le café-théâtre nous ressert à loisir. Entre des considérations métaphysiques certes un brin forcées, de vrais moments de vérité et de brefs élans lascifs et hilarants, Jarry nous offre une chorégraphie hip-hop très personnelle. Mime, confession, auto-dérision, un spectacle touchant qui fait mouche.