La carrière de Jamie Adkins est maintenant déjà longue. Il commence enfant, à San Diego, par amuser les piétons dans la rue, puis rejoint le Pickle Family Circus de San Francisco, avant d’intégrer le Cirque Eloize de Montréal où il incarne cet acrobate jongleur qui marque la foule.
Après plusieurs spectacles, c’est en 2008 qu’il crée Circus Incognitus où il apparaît comme ce clown très humain dévoilant toute la panoplie de son talent d’athlète funambule. Le spectacle, qui a déjà été joué 1000 fois dans 27 pays, fait escale pour l’été au théâtre de l’Atelier.
Que voit-on sur scène ? Une chaise, une valise, un grand carton, des échelles, un costume et un fameux chapeau : tout l’attirail nécessaire à ce clown complet, dont chaque geste est exécuté avec une très grande technicité. Une dose de mime à la Buster Keaton, beaucoup d’acrobaties, quelques bribes de paroles timidement énoncées en anglais. Loin de l’auguste, voici le timide, celui qui hésite, cherche ses mots et réalise une série de performances joyeuses et précises : il reçoit les oranges jetées du public avec une fourchette dans la bouche, souffle dans les balles de ping-pong, jongle avec cinq cerceaux en équilibre sur le fil.
Mais surtout, Jamie Adkins sourit, bégaie et pousse de petits gloussements pour signifier sa gêne qui séduisent un public composé de beaucoup d’enfants. Bref, un personnage et un spectacle touchants dont le style nostalgique est amplifié par les musiques de Paolo Conte.