matin de mai
une odeur d’herbe coupée
réveille mes narines
Le déconfinement a débuté et un climat d’incertitude règne. L’inquiétude, la sensation de ne pas tout comprendre demeurent. Mais l’envie aussi, envie d’un café en terrasse, de revoir ses proches, envie aussi d’autres horizons..
rue discrète
quelques brins de muguet
vite échangés
globe-trotter
sur son chevet des rêves
de voyage
première sortie
la vieille dame tend son visage
vers le soleil
Certains détails du quotidien n’ont pas changé, eux.
sans façon
son mouchoir jeté par terre
clopin clopant
la vieille dame et son chien
poursuivent leur route
Et l’été s’immisce doucement dans nos vies, par petites touches. Teinté d’espoir.
nouvelle lune
en silence il peint
des nuages
éclosion proche
le platane commence
à faire de l’ombre
fin du jour
le soleil se couche
à côté du chat
face au port
un premier café
emporté
ciel bleu lavande
toute une vie
à réinventer
Ce poème fait partie des 23 contributions reçues mercredi 20 mai 2020, à l’occasion de la 3e scène confinée du Chat Noir (dont le compte-rendu est à lire ici).