Deux femmes en combinaison noire, suspendues à des trapèzes, se font face. Il y a sept trapèzes. Chacune, dans son coin, est extatique, tremblante. Elles tiennent droit par la seule force de leurs membres, dans un équilibre tendu, sans recourir à leurs mains. L’une semble plus sereine que l’autre. Progressivement, elle vont se déplacer, de trapèze en trapèze. Ce spectacle de la Cie Les Intouchables, était proposé en première partie de Hêtre, en ouverture du festival Village De Cirque, tout comme celui du Surnatural Orchestra.
Comme on s’y attendait, le texte de présentation nous révèle qu’il s’agit d’une « métaphore de notre époque ». Au début, chacune est isolée, puis elles se retrouvent, s’étreignent, dessinent des chorégraphies de concert. Et alors cette tension qui les animait semble se résoudre dans un contact, une fusion, de l’amour peut-être. Expérience de spectateur : en plissant les yeux, les contours deviennent flous et ces deux silhouettes semblent flotter sous le chapiteau. S’il y a une poésie des mouvements, la chorégraphie n’est pas toujours très intelligible…
En retrait, un musicien joue live, à la pédale loop, une composition progressive et envoûtante, quelques impacts de percussions d’abord, puis de la basse, de la guitare, et de la clarinette. A mi-chemin entre la danse et le cirque, ce spectacle très chorégraphié décrit peut-être l’itinéraire d’une délivrance par l’amour du prochain.
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