Après une première apparition au théâtre dans La presse est unanime, un (mauvais) boulevard signé Ruquier, le psy cathodique retrouve la scène pour un monologue de son cru. Dans le même style que Vergès en plus convaincant, Gérard Miller, seul à son bureau, s’attèle à un sujet qu’il aborde chronologiquement : la manipulation, depuis Mesmer jusqu’à Sarkozy, sa cible favorite, en passant par Coué et sa méthode répétitive. Utilisant les moyens qu’il dénonce, Gérard Miller se plaît à manipuler son public avant de l’initier aux principaux ressorts de la manipulation : l’émotion, la séduction, le recours à des énoncés vagues… Maitrisant bien son sujet, le psy interprète sans faute un texte élégant et imagé, avec en filigrane une violente critique de l’hypnose et des thérapies comportementales.