De Gauthier Fourcade, Devos a dit : « Nous sommes de la même famille ». C’est dire si cet artiste d’apparence timide, à l’imaginaire luxuriant et absurde, est recommandable. À mille lieues du calembour, ce professionnel du langage ne se contente pas de jongler avec les mots : il tisse entre eux des réseaux d’images aux mailles serrées. Les sketchs de Fourcade, inventeur de jeux de logique à ses heures, ont des accents oulipiens. Le poisson d’avril prend des allures de fin du monde, la scène est une femme dont il faut ménager la jalousie, et le texte en genèse, une « toile d’araignée » parsemée de « pattes de mouches ». Le jeu de mots à son apogée.