Je t’emmènerai, là-haut
Là où les hommes ne savent pas
Ce qui se chante ou bien se dit
Là-haut ils se perdent parfois
Entre bonté et ignorance
Là où le bonheur a sa chance…
Je t’emmènerai là-haut,
Parmi la joie ou bien l’oubli
L’oubli de soi et des non dits
Des belles paroles qui s’envolent…
Parmi les nuages de poussière
Entre les arbres et puis la mer,
Là-haut, là-bas, juste toi et moi.
Je t emmènerai là-haut,
Là où le vin te rend heureux
Là où les gens se regardent bien
Se regardent droit au fond des yeux,
Se sourient et puis s’en vont
Là-haut, là-bas, juste toi et moi
Je t’emmènerai là-haut,
Là où les anges lâchent leurs enclumes,
Où les étoiles parlent à la lune,
Là où la vie perd de son sens
À en faire pâlir tout Byzance !
Là-haut les filles lâchent leurs cheveux
Parce qu elles ont chaud et c’est tant mieux!
Là-haut elles boivent et se rendent malades
D’amour et de belles balades…
Là-haut l’Olympe n’en peut plus
Les dieux se perdent dans les nuages
La pluie l’ivresse même dans les rues
N’y voyez rien là d’incongru.
Les pins me murmurent à l’oreille
Ce que les roses n’osent me dire
La mer se calme et laisse passer
Toutes ces voiles bien gonflées
Là-haut, là-bas,
Juste Toi et moi
Sans chemise ni fardeau
Seulement nos rires sur un radeau…
Là-haut, là-bas
Juste toi et moi.
* * *
Ce texte fait partie des 29 poèmes reçus mercredi 25 mars 2020, lors de la première scène confinée du Chat Noir. Retrouvez les autres dans le compte-rendu de cette restitution virtuelle.