L’ancien guitariste du groupe Little Bob, la soixantaine, arrive sur scène en la jouant un peu looser, à l’image de Pascal Assy. Sauf que Francis Basset n’est pas là pour jouer ses chansons : sa guitare lui sert à illustrer ses propos. Entre petits refrains, extraits de morceaux et anecdotes, il essaie, comme tous les artistes, d’écrire la chanson de sa vie. D’un ton ironique où se mêlent finesse et grossièreté, le bluesman désabusé évoque ses potes de route, son père, ses techniques de drague, la vie, la mort. Il détourne dictons et vers célèbres (« un seul être vous manque et tout pédé peut plaire »), rigole de sa voisine qui commence chaque phrase par « à la limite » ou de son pote pour lequel il est « guitarisme » ! Sans jamais faire le vieux con pontifiant, il préfère décocher des gimmicks à la Tex Avery, plutôt que de nous saturer de phrases inutiles. Ainsi, par touches légères – un mot, un accord -, se tisse un show spirituel et sensible…