Si Fabrice Eboué n’était pas d’origine camerouno-normande, sans doute qu’il n’irait pas aussi loin dans son délire : s’en prendre à toutes les communautés et choquer les opinions les plus consensuelles. Adoptant un point de vue d’ingénu-cynique sur l’horreur des conflits, il s’étonne qu’Israéliens et Palestiniens s’affrontent alors qu’« ils ont les mêmes têtes ». Mais comprend les raisons du génocide rwandais où « les petits ont coupé les pieds aux grands ». Evoquant le quartier du Marais, le regard fixe, un sourire niais aux coins des lèvres, il se palpe lascivement le torse. Entre deux sketchs énoncés avec nonchalance, il lui suffit de rouler des yeux d’un air étrange pour que le public se remette à rire.
