Et le monde ne s’arrête pas de tourner
On m’oblige, tout le temps, à donner
J’ai le vertige, à quoi sert-il de chercher
Un sens à ma vie, un sens à ma vie
Tous les jours je me lève, c’est la même histoire
Des refus, des plaintes, je sens que je perds espoir
L’indifférence, le manque de chance,
Je piétine dans le brouillard
Le monde change,
C’est la course sans fin
A la beauté éphémère,
Aux histoires sans lendemains
Les mots doux se font rares
Les liens se brisent tous les soirs
C’est la peur du vide et les problèmes
Qui se reflètent sur mon visage blême
Et le monde ne s’arrête pas de tourner
On m’oblige, tout le temps, à donner
J’ai le vertige, à quoi sert-il de chercher
Un sens à ma vie, un sens à ma vie
Je suis artiste, c’est ainsi que j’ai construit ma vie
Loin de moi placements et dividendes
Je rentre dans mon évidence
Le temps d’écrire une chanson
Je descends dans ma bulle
Et je noircis à foison
Dans une transe de méditation
Je sors de cette agitation
Et le monde ne s’arrête pas de tourner
On m’oblige, tout le temps, à donner
J’ai le vertige, à quoi sert-il de chercher
Un sens à ma vie, un sens à ma vie
Je resterai immobile
Comme ça bien tranquille
Pas moyen que l’on m’oblige
Ni ne me donne le vertige
Car la foi est Reine, le fou c’est moi,
Si je continue je me dissous
Dans un monde sans dessus dessous
Où les sentiments n’ont pas de loi
Et le monde ne s’arrête pas de tourner
On m’oblige, tout le temps, à donner
J’ai le vertige, à quoi sert-il de chercher
Un sens à ma vie, un sens à ma vie
Dans l’attente d’une trêve
Si le monde ne peut changer
Rien de m’empêche de créer
Une autre Réalité
Fort de ces pensées, j’ai décidé
Pour garder mon âme intacte
Et me régénérer avec tact
Que dans mon univers me retirer
Et le monde ne s’arrête pas de tourner
On m’oblige, tout le temps, à donner
J’ai le vertige, à quoi sert-il de chercher
Un sens à ma vie, un sens à ma vie
Personne ne pourra me l’enlever
Je serai seul Maître de mes pensées
J’ai trouvé un sens à ma vie
En donnant vie à mes rêves
* * *
Ce texte fait partie des 37 poèmes reçus mercredi 15 avril 2020, lors de la deuxième scène confinée du Chat Noir. Retrouvez les autres dans ce compte-rendu.