Le confinement
paraît que ça les entrave,
on me l’a confié : rien de grave
un rayon de ciel
lucide à la fenêtre perce
un bleu à l’âme transie
logés dans la vague
las sous la même enseigne
au creux de l’étau
jusqu’où irons nous
prostrés dans nos pensées
de ce mal à dire.
Quatre murs emmurent
mûres les rumeurs de faim
du déconfituré
aux confins de toi
je me heurte, entre nous flotte
un mutisme rance
pour Lessiz anxieux
on joue de l’appeau d’Anne
et Paul sue d’un écho
de sa voix blanche
résonne un chat pitre éclair,
de l’unisson des chœurs naissent
les mots-mis en voix,
émouvoir en ligne
mettre en scène pour faire rire
dad & co : lection
tension consciente
en plein dans le but, alité
coup franc échevelé
mille et une toiles mortes
et une traite de branches
s’est brisée sur mes hanches
j’abandonne le game
* * *
Ce texte fait partie des 37 poèmes reçus mercredi 15 avril 2020, lors de la deuxième scène confinée du Chat Noir. Retrouvez les autres dans ce compte-rendu.