Rappeur et musicien, Dgiz est aussi un des poètes-slammeurs les plus intéressants de la scène actuelle. Seul ou avec sa contrebasse, il scande ses textes riches d’un flow véloce et virtuose, dans ses deux spectacles ou lors de scènes slam. « La cinquième saison » est une sorte de feuilleton scénique dont voici le premier épisode. Après une rupture sentimentale, Dgizhors, le personnage principal, compose un album avec des invités que lui impose un producteur véreux et qu’il incarne successivement : Kari, une caricature de rappeur, Ghizel, une fausse diva de r’n’b et Cheb Laoui, un chanteur de raï. Pierre Lambla accompagne le slammeur avec ses compositions de cuivres et ses effets de machines. Il y a un côté bâclé, inégal, faible parfois dans ce mélange sonore et visuel conçu comme un one-shot. Ces dialogues parfois drôles et ces brouillons de textes slammés sur fond d’expérimentation sonore forment un chaos qui reflète un moment de la vie de Dgiz. Chaque mois, celui-ci anime une slam session au Plateau où il est en résidence depuis plusieurs années.
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