Denis Maréchal a beau jouer dans la salle de Dieudonné, il prévient qu’il ne va pas faire « un spectacle sur les Noirs et les Blancs », comme celui de Mouss Diouf. La preuve en une demi-douzaine de sketchs qui se répondent – un rasta accro au shit scotché à son canapé, un dragueur bien lourd qu’on retrouve au matin coincé chez une haltérophile psychopathe et plus tard mué en esclave sexuel… Au-delà des bons mots et des calembours, Denis Maréchal excelle dans le rythme de la langue. Quand il ne suspend pas sa phrase là où personne ne l’attend, il enchaîne les vannes si vite qu’elles explosent à retardement devant le spectateur médusé et amusé.
Vu le 27 avril 2004 (et le 26 juin) à la Main d’Or