La dernière fois qu’on a vu Delphine Zana, c’était dans Love Circus, en tandem avec son compagnon Philippe Sohier qui la met ici en scène après avoir coatché, entre autres, Florence Foresti ou Christophe Alévêque. Pour son premier one-woman-show, la jeune femme incarne en quatre sketchs assez classiques trois portraits de femmes. Il y a la femme enceinte en baisse de libido qui reçoit la visite d’une maman exaspérante, celle dont le mari est un trader maniaque et procédurier, celle enfin qui regrette l’extinction des vrais hommes virils, notamment le sien, avec ses poils et ses défauts. On reconnait, à travers quelques traits d’esprit mêlés aussi de facilités, l’écriture alerte de Sohier. Delphine Zana crie, joue habilement sur les silences et tient en équilibre sur le plancher tournant du Bout Rond, mais le spectacle manque de matière et de rythme, les sketchs s’étirant en longueur… Après quelques réglages, ça devrait sans doute s’arranger.