Comédien, scénariste et animateur sur Radio Campus, David Azencot, découvert comme Walter sur le plateau de Sébastien Joel, n’a plus d’illusion sur la société actuelle. Dans son stand-up peuplé d’apparitions fantasques comme le « clown pédo » qui chante avec sa mini guitare des chansons pédophiles, il enchaîne les propos subversifs en prenant à partie les spectateurs, repérant les têtes de ceux qui ne savent pour qui ils vont voter dans deux ans !
Au prisme de son regard d’ex pubard qui crache dans la soupe, le comédien décrit notre époque où l’on donne aux enfants les noms écrits sur les monuments aux morts (Théodule…), évoque cette novlangue marketing absconse où l’on est chef de pub ou « implémenteur de process » ! Il fait aussi bien référence à l’Enfer de Dante, aux Teletubbies qui peuvent rendre les enfants psychopathes, qu’à la mascotte en gazon Cetelem qui prend les pauvres par derrière.
Question hommes/femmes, il voit les hommes préhistoriques comme une race masculine colonisée par des femmes venues de Mars en vaisseau spatial et considère que tous les couples vivent sous l’occupation, avec des messages codés de radio Londres genre « les copains parlent aux copains ». Au passage, David Azencot nous fait remarquer que le Gaullisme est un spiritisme : « Ah, le Général n’aurait jamais fait ça » s’exclament tous ceux qui invoquent sa mémoire ! Le show satirique d’un extra-terrestre dégoûté par la société de consommation.