Familie Flöz est un collectif berlinois formé en 1994 qui a joué ses créations dans le monde entier. Leur recette : un mélange de théâtre visuel, d’acrobaties et de clown, le tout sans une parole. La troupe crée un langage universel qui plaît aux petits et aux grands, servi par des masques capables d’exprimer une gamme d’émotions extraordinaire.
Hotel Paradiso, créé en 2008, se joue pour la première fois à Paris, bien que le spectacle ait fait sensation à Avignon en 2013. En une heure et quart, le public pénètre dans le hall d’un hôtel pittoresque des Alpes. L’établissement est tenu par une vieille dame et ses deux enfants, frère et sœur qui ne se supportent pas, auxquels s’ajoutent une soubrette coquine, un cuistot qui tronçonne tout ce qui bouge, et quelques visiteurs pas toujours bien accueillis : un rédacteur de guide hôtelier, une jeune femme en goguette, des gendarmes poursuivant un voleur…
Les masques, donc, sont d’une expressivité incroyable. Et bien que les visages des personnages ne bougent pas, ils adoptent toutes sortes d’expressions qui varient en fonction du contexte, de leurs posture et de la mise en scène. Ces mimes athlétiques évoluent dans une imagerie onirique, sur une bande son qui achève de créer une atmosphère angoissante ou singulière.
Pourtant, sans parole, on assiste plutôt à une série d’actions et de disparitions qu’à un scenario élaboré. Surtout, les scènes manquent de rythme, peut-être parce qu’ils sont quatre comédiens pour incarner de nombreux personnages. Reste certains tableaux qu’on garde à l’esprit bien après le spectacle.
