Notre rencontre advint si tard :
Apartés, vagues de feeling
déferlantes, depuis ton regard.
Rendez-vous pris pour un running
qui mélangea nos trajectoires,
Les infléchit.
Vingt-et-un juin, fondirent mes ailes
à l’équinoxe de ton printemps.
Suspendue après cette échelle
de piscine de tes sentiments.
Avais-je envie de te revoir ?
J’y réfléchis.
Le lendemain, je te revis,
nous abordâmes en bord de Loue.
Deux amoureux brûlant la vie
Dessus la grève, en bord de nous
Attrapant nos rêves, nos histoires
Sans réfléchir.
Dans le flot de tes aphorismes,
je surfai ta bouillonnante âme
Vive intelligence et altruisme
Homme cérébral, un fantasme.
J’eus même du mal à y croire :
Il réfléchit.
Goutte à goutte, tu gagnas ma vie
Et sirène, je plongeai au fond
de l’océan de tes envies.
D’amant naquit le compagnon.
La naissance d’une belle histoire ?
À réfléchir.
Car l’oasis devint mirage
Évanescente source de joie…
Tout ce que j’avais cru en toi
n’était en fait que mon image.
Car tu es comme le miroir :
Tu réfléchis.
Tel un Narcisse privé d’égo,
sur l’étendue lisse de l’onde
tu m’as renvoyé en écho
le reflet de mon propre monde.
Le comprendre fut ma victoire
Je m’affranchis
* * *
Ce texte fait partie des 37 poèmes reçus mercredi 15 avril 2020, lors de la deuxième scène confinée du Chat Noir. Retrouvez les autres dans ce compte-rendu.