En allant voir Chris Orlandi, on sent bien la saveur des boulevards… Rares sont les one-man-show où affleure à ce point conventions appuyées et références sexuelles amenées à gros sabots (« le club échan… euh, le club de sport ! »). Chris Orlandi, comédien, raconte comment il est tombé amoureux de sa psy, dans un va-et-vient mécanique entre son sketch figé et des adresses au public où il fait allumer la salle, pour se foutre de la gueule de certaines spectatrices – c’est marrant au début, mais un peu systématique. En bon technicien du langage, il enchaine les jeux de mots avec aisance – sans doute trop et de pas assez bons -, mais ces envolées lyriques sont très loin celles de Desproges, dont il semble parodier la scansion un peu littéraire. Un petit côté ringard qui ne déplaît pas au troisième âge !