Qui est ce drôle de zig désigné comme une bête curieuse (« ceci est un Bonaf ») ? Un grand échalas de Bézier qui, dans un show entre one-man, mime et clown, fait tout pour communiquer au public sa bonne humeur… à commencer par ce verre de rosé offert dans le hall du théâtre. Merci, à la tienne ! Le Bonaf commence par mimer son voyage Béziers-Paris, en stop, en train, puis en métro, avec des bruitages façon Jacques Tati dans Playtime et une phase de chef d’orchestre urbain à la Courtemanche. Cinq ou six musiques de films assurent le fond sonore de ce spectacle guilleret, qui plaira aux enfants avec ses bons effets, ses mimiques souriantes, ses adresses répétées au public… Bonaf nous fait la lecture d’une lettre à ses parents (un classique du one-man) où il leur raconte la capitaleuh ! Sur le fond, rien de neuf : impossible de se garer, stress, activités nombreuses et un logement de 12 mètres carrés pour 2500 euros mensuels, surenchère alimentée par quelques humoristes (dans le même délire en mieux, on peut voir Pascal Brau). Normal qu’après ça le retour à Béziers, où tout est fermé dès 22 heures, soit un peu dur. A la fin, notre ami Bonaf incarne l’ « ange de l’apéro », génie éthylique qui apparaît aux plus assidus de la bouteille. Tout au long du show, il gratifie le public de cris excités, dont ce gimmick teinté d’accent du sud : « on est des fous, on est des gueudings » ! Rien de vraiment nouveau, donc, mais on passe un moment sympa avec Bonaf, touchés par sa bonne humeur.