Nouvelle figure de la scène comique, Arsen, qui se présente comme un looser célibataire, fait preuve de talent, d’audace et d’originalité. Après s’être fait attendre un petit moment, occupé à mater un film porno derrière le rideau, il commence par dire « bonsoir » autant de fois qu’il y a de personnes dans la salle. Toujours sur le fil du rasoir, tel un équilibriste, Arsen use du cynisme pour mieux faire réfléchir le public à la violence et à l’injustice du monde. Il n’hésite pas à balancer sur les handicapés, les Juifs ou les Pakistanais, la seule communauté que chacun peut railler impunément. Et quand il évoque la mort, c’est de façon originale : pourquoi n’y aurait-il pas de photographes d’enterrement, pour immortaliser les deuils au même titre que les mariages ? Entre les sketchs, Arsen nous livre quelques pensées trash et récite des poèmes à double lecture en s’accompagnant d’un ukulele. Un humoriste à suivre.
