A deux lits du délit de Derek Benfield, mise en scène Jean-Luc Moreau

Lorsque parait sur scène Arthur Jugnot, les vieilles dames applaudissent et exultent, avant de se lâcher à chaque saillie du jeune prodige, comme si elles étaient devant leur télé. Oui, c’est surtout pour voir le fils de Gérard Jugnot qu’un public hétéroclite mais âgé assiste à ce boulevard où, comme de coutume, amants et maîtresses enchainent les chassés-croisés dans un brouhaha de portes qui claquent. Cette pièce de Derek Benfield est mise en scène par Jean-Luc Moreau qui monte aussi Stand-up ces temps-ci.

Bon, Jugnot Junior ne se débrouille pas mal en garçon d’hôtel entremetteur, avec son parler fluide et ses ruptures de codes, jean délavé, baskets blanches et chemise qui dépasse du pantalon – d’autant qu’à un moment, il apparaît sur scène avec un joint ! Autour de lui s’agitent frénétiquement Juliette Meyniac, Mathilde Penin qui en fait un peu trop, ainsi que Cyril Garnier et Guillaume Sentou, excellents dans leur duo scénique où ils se livrent à des facéties visuelles et ventriloques à la Tatayet, mais un peu vieillots ici avec leurs larges costumes colorés et leurs répliques attendues.

On s’étonne de voir des jeunes gens aussi vifs porter à bout de bras un vaudeville aussi vieillot, si bien ciselé soit-il !

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