Dans la lignée de Lallemand et Delille, Toizémoi est le tandem formé, sur scène comme dans la vie, par Marie Blanche et Alain Chapuis, à la diction parfois affectée et qui joue le tavernier dans Kaamelott. Simon aime le foot et les bagnoles, Camille les soirées romantiques… Pour ce deuxième spectacle tiré au cordeau, le couple atteint de septénite (sept ans de vie commune) fête son divorce lors d’une cérémonie qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un mariage (traiteur, orchestre et confettis).
Le duo introduit avec une belle fluidité les personnages intervenant dans la soirée : le cuisto homo guindé, la petite fille qui pleure et lit une lettre compromettante, le couple mal assorti d’une pétroleuse et d’un snob et, lors de flashbacks, d’autres apparitions rencontrées les années passées, comme cette psy au jargon imbitable et son homologue québécois obsédé… Entre ces interventions bien amenées, on suit les confessions des deux loustics qui disent leurs passions, leurs déceptions, leur incompréhension mutuelle. Finalement, s’ils divorcent c’est qu’ils ne se parlaient pas assez, qu’ils étaient étrangers l’un à l’autre !
Le jeu et la mise en scène sont très bons et le duo déploie une vraie énergie, surtout lorsqu’Alain Chapuis part en vrille avec ses grimaces ou ses imitations équestres, en grattant frénétiquement les planches. Un « one-couple-show » au style traditionnel, à l’ambiance boulevard un peu désuète.
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