Accompagné de ses comédiens, l’auteur Régis Hébette présente la suite de Ex Onomachina, une création dont la langue balbutiante et poétique évoquait celles d’Artaud ou Novarina. La phrase avance syllabe après syllabe, dans une succession de sons, de mots, de phrases qui finissent par former une multitude de sens. Le charme opère dès le début, en présence de ces trois comédiens qui, petit à petit, déploient leurs mouvement pour investir l’espace. « Allez hop, allez, on y va, allez hop, faut y aller », énonce le premier comédien, jambes fléchies, inaugurant un flot de paroles comme sorties d’un robinet à poésie. Tout se met en mouvement lentement, par à-coups, jusqu’à l’irruption d’un personnage inquiétant à la David Lynch, mi sorcière mi diva, dont l’intervention déclenche des rires de malaise. Quelques délires phonétiques et scatologiques achèvent de donner une touche humoristique à la pièce.
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