A l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris, le Théâtre de Ménilmontant accueillait plusieurs un spectacles dont celui de Marianne Sergent. Après « Dits et interdits » ou « 30 ans de carrière sans passer chez Drucker », cette figure de l’humour français, influencée par Phillipe Avron, pote avec Coluche et Romain bouteille, décortique durant près de deux heures les sept couplets de la chanson révolutionnaire d’Eugène Pottier « Elle n’est pas morte ». Sur scène l’accompagne son ami Daniel Gros, qui met en valeur ses pitreries en jouant au clown blanc.
Dans cette leçon d’histoire intelligente et didactique nous reviennent à l’oreille des noms souvent oubliés, y compris des manuels d’histoire : Varlin, Duval, Millière ou Louise Michel, seule communarde dont la mémoire a été honorée par une station de métro. Avec sa gouaille de titi parigote (elle est née dans le bas Montmartre), Marianne Sergent fait le gavroche, interrompt son acolyte qui essaie de l’accompagner à la guitare, se prête au jeu des allégories en mimant la liberté, la révolution ou la commune (« rien que des gonzesses ! »). Une succession d’imitations, de calembours, de confessions, soutenue par beaucoup d’autodérision et d’excellents jeux de scènes. Un show à la bonne franquette qui nous montre, en chair et en os, Jules Vallès et Louise Michel haranguant le peuple de Paris. La leçon d’histoire efficace et pédagogique d’une comédienne historienne de formation.