L’éducation catholique de Merri ne semble pas lui avoir réussi. Ou plutôt si, puisqu’elle lui a inspiré cette grand’messe diabolique et anticléricale. La lèvre supérieure pincée et l’air libidineux, Merri incarne un prêtre méphistophélique et pédophile avec la folie des Monthy Pythons. Le jeu, électrique, se nourrit de tics torturés et d’une foule de névroses, le débit précipité mais précis sert une phrase alambiquée qui fait mouche. Merri est atteint mais c’est lui qui traite les spectateurs de malades – un public ensorcelé qu’il insulte, menace et implique dans ses jeux pervers. Alors que prospère dans les one-man-shows une provocation convenue, on ne se plaindra pas de trouver en Merri un vrai comique iconoclaste.
2 Comments
Leave a Reply Cancel
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Pingback: La Grand ‘ Messe de Merri | Espace perso d' ANTINEA