On est curieux de découvrir la nouvelle création de la figure emblématique du trio d’Arrête de Pleurer Pénélope, Juliette Arnaud, ici accompagnée de Samantha Benoît, qui a fait partie de la deuxième troupe de cette pièce à succès. Elles ont écrit ensemble cette comédie plus émouvante que drôle sur deux sœurs qui se retrouvent à l’impromptu. Tout les oppose : l’une est mariée à un dentiste, trois enfants, au foyer dans une maison du sud de la France ; l’autre, célibataire, travaille dans le marketing et vit à Paris dans un appartement parfaitement rangé. C’est là, un soir à minuit, que débarque sa sœur cadette pour la convaincre de venir passer le prochain Noël en famille.
Au menu : émotions, rires, souvenirs partagés dans cette maison familiale, jadis vendue, hélas. 1h20 d’une pièce bien écrite, bien jouée, mais pas originale. Après Pénelope qui était une vraie comédie, Frangines joue sur la corde sentimentale. Mais cette émotion, bizarrement, ne nous touche pas trop. Est-ce l’impression d’avoir déjà vu ces situations dans des huis-clos familiaux ?
Les comédiennes enchaînent de bons jeux de scènes avec une complicité parfaite. Sans un accroc au texte, elle se répondent du tac au tac, en jouant au naturel, comme dans la vie. Samantha Benoit en rajoute un peu avec sa voix grave et gouailleuse et Juliette Arnaud pousse quelques cris très aigus quand sa petite sœur l’embête. Et puis on retombe dans le sérieux. Voilà, on se croirait devant un bon petit téléfilm du week-end.