Les Bodin’s (Vincent Dubois, Jean-Christian Fraiscinet) représentent l’archétype du café-théâtre : les répliques fusent, efficaces, mais finissent par dévoiler leurs mécanismes un peu grossiers. Ici, la pièce débute avant de commencer : au milieu du public amassé dans l’entrée du théâtre, un employé communal grognon s’agite, bleu de travail et mégot au coin des lèvres. II est chargé de l’entretien de la salle des fêtes, prête à être inaugurée par le maire – excellent Jean-Christian Fraiscinet, qui joue à merveille l’énarque vermoulu au sourire Tonygencyl. L’ensemble est assez drôle, jusqu’au moment où les employés interprètent un approximatif et convenu Roméo et Juliette, pièce dans la pièce qui tourne à la mascarade chaotique.