Autant le dire tout de suite, on est sensible à l’humour d’Elie Semoun, à ses personnages délirants, à la voix pincée qu’il décline dans la plupart de ses sketchs. Quoi de neuf dans ce spectacle ? On retrouve ces éternelles figures de loosers, un quinqua entiché d’une teenager ou un père célibataire qui perd ses gosses sur une plage, trop occupé à draguer de la minette aux seins nus. Les mêmes caractères donc, en perte de repères, qui mélangent les registres et se contredisent, le même talent de jeu, un peu foufou, provocateur… Quelques trouvailles aussi, comme la reprise muette d’un sketch à l’attention du public sourd. Mais on rit avec l’impression qu’Elie n’a pas cherché pas à se surpasser.
Vu le 1er mars 2005 au Gymnase