Dans son second spectacle enregistré à l’Olympia en mars 2007, Denis Maréchal « passe la seconde » (avant la troisième). Embrayage ou conseil de classe ? Le show respire un esprit gamin nourri de calembours genre « un appart refait à 9 » ou « je me suis mis au gin ». L’ex-Lyonnais arrive sur un son hip-hop à l’ancienne et commence par chauffer le public en se moquant de la province (« les ploucs ») – sans doute la provocation la plus violente du spectacle. Ensuite, il remet en scène les deux principaux personnages de son précédent show : Ruth, la femme Chubaka qui le séquestre, et Geofrroy, le rasta ébouriffé cette fois sorti de son canapé, dont il interprète au rappel le hit reggae avec quatre bimbos. Autre reprise, le sketch de sa nouvelle littéraire bourrée de jeux de mots, durant lequel il note les appréciations du public avec un « pouce en l’air » à l’image du ton du show.
Si Maréchal prolonge la vie de ses personnages, il semble un peu manquer d’invention, et lorsqu’il incarne le responsable du festival de Bourre-la-Chougne ou un candidat à l’île de la tentation, ses accents du sud sont inspirés de Dieudonné. Il y a de bons passages stand-up, quand il reprend façon Groland les voix de M6 (« Alors, à qui profite le bizness ? »), se moque de l’astrologie ou des clips de rap où des filles en slip côtoient des mecs en doudoune, l’horloge de la gare de Lyon autour du cou. Mais on se rend vite compte que Denis Maréchal marque un temps d’arrêt à chaque blague, qu’il en souligne certaines (« les Aztèques, les Tartares… les Aztèques tartares ouais ! »), en reprenant parfois la même phrase au début et à la fin d’un sketch.
Par rapport au premier show où il lançait des salves de vannes à retardement, le comédien, essoufflé et prévisible, semble parfois s’écouter parler… En bonus, deux duos très réussis avec Florence Foresti et Audrey Lamy, un autre avec Anne Roumanoff (bof) et deux épisodes de Palizzi , série courte où Arsène Mosca déploie sa gouaille de loulou parigo.