Christophe Alévêque, qui écrit depuis l’année dernière pour Sine Hebdo, est l’un des rares humoristes engagés à peu près visibles. Celui qu’on reconnait dans la rue comme “le mec de gauche qui passe à la télé” a honte de ce PS agonisant qui lui arrache des soupirs désespérés. Cape rouge et slip rembourré, il incarne ce « Super Rebelle » déchu et impuissant, à l’image de la gauche, bégaie, s’emporte contre cette société qu’il exècre, régie par l’argent et la publicité. Celle qu’il appelle de ses voeux serait sexuelle, jouissive et libertaire, loin du principe de précaution qui interdit tout ! Tombé dans la marmite de l’actualité, le comédien évoque Sarkozy, son fils Jean passé du style « petit Prince de Lu » au binoclard propret de l’UMP, Marine Le Pen, Frédéric Mitterand et ses passions orientales ou la « grippe médiatique » (fin 2005, la grippe aviaire avait pris fin comme par magie, quand éclatèrent les émeutes en banlieue !). Le show est parsemé de chansons drôles accompagnées par ses trois musiciens, notamment cette parodie du concert donné à la Concorde, le soir du 6 mai 2007… Cathartique et réjouissant.